Le poids de l'héritage

Introduction

Le monde est rempli de solutions inefficaces à cause de l'héritage du passé. Même si elles ont parfois été créées avec la meilleure volonté du monde, elles sont au mieux sous-optimales, et couramment catastrophiques. Dans cet article, je vais aborder certains exemples. Tout naturellement, je ne suis d'aucune autorité sur le sujet, mais c'est seulement mon avis personnel. Dans chacun des cas, il est possible de trouver plus d'informations sur Internet.

Les claviers

Il est fort probable que si vous lisez cet article, vous savez ce qu'est un clavier. Je ne parle pas ici d'un clavier de piano, mais de celui utilisé dans le fantastique monde de l'informatique.

Photo par Florian Krumm

Origine

Ces claviers sont hérités des machines à écrire. En particulier, la disposition anglaise QWERTY qui a été inventée entre 1868 et 1973 est issue des contraintes mécaniques des systèmes de l'époque. Depuis un prototype utilisant deux lignes de touches à l'instar des claviers de piano, le concept a évolué pour avoir finalement quatre lignes (trois lignes de lettres, plus une ligne de chiffres). Cette disposition a été popularisée par la machine à écrire Remington No. 2 commercialisée en 1878.

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Il existe une anecdote concernant la disposition QWERTY : toutes les touches nécessaires pour taper TYPE WRITER QUOTE sont sur la première ligne de lettres du clavier, très utile pour faire facilement des démonstrations de la machine. Aussi amusante cette anecdote soit-elle, peu d'éléments permettent d'attester de sa véracité.

La grande majorité des dispositions régionales sont dérivées de cette création originelle. C'est le cas de l'AZERTY utilisé en France, ou du QWERTZ en Suisse. L'histoire ne dit pas si c'est pour contourner les redevances à payer pour l'utilisation de la disposition originale qui était brevetée.

Dvorak

Un beau jour de 1930, August Dvorak et William Dealey publient une disposition de touches alternatives, cherchant à optimiser la vitesse de saisie. Naturellement, d'autres personnes sont aussi arrivé avec des dispositions personnalisées, mais la disposition Dvorak a traversé l'histoire, et est souvent disponible dans les systèmes d'exploitations modernes (Linux, macOS et Windows).

Cette disposition est optimisée pour la saisie de textes en anglais, utilisant des statistiques de fréquences de touches pour répartir les lettres sur le clavier de manière à maximiser l'alternance entre les deux mains, groupant les lettres les plus utilisées sur la ligne centrale.

Disposition Dvorak Illustration par Michka_B - David96, licence CC-BY-SA

Même si certains avantages sont contestés (vitesse de frappe accrue et apprentissage plus rapide), il est généralement reconnu que la saisie est plus confortable, économisant la distance parcourue par les doigts. Un avantage qui n'était probablement prévu est particulièrement intéressant : la réduction des mouvements induit une réduction des risques des troubles musculo-squelettiques associés à la frappe au clavier.

Bépo

Du côté francophone, il existe aussi une disposition optimisée, le bépo. Comme vous vous en doutez probablement, les premières lettres de la première ligne de touches sont donc b, é, p et o.

Étant plus récent, il tient en compte les problématiques d'accès aux caractères spéciaux, qui sont très souvent utilisés pour écrire du code informatique (sauf pour le langage de programmation BASIC qui n'utilise que des caractères habituellement utilisés dans du texte simple). Il permet aussi la saisie facile de tous les caractères utilisés en Europe, en incluant l'espéranto qui a recours à des diacritiques relativement inhabituels (ĉ, ĝ, ĥ, ĵ, ŝ, ŭ).

Disposition de clavier Bépo Illustration par LeBret, licence CC-BY-SA

Issu d'un consensus, cette disposition a été reconnue de manière très officielle, car finalement normalisée en 2019 par la norme Afnor NF Z71-300. C'est donc une consécration pour cette disposition qui a une utilisation relativement anecdotique.

De fait, il est difficile de trouver des claviers avec des touches organisées selon cette disposition, mais il est tout à fait possible de configurer le système d'exploitation pour le bépo. Il ne reste ensuite qu'à apprendre à taper sans regarder le clavier, ce qui favorise d'autant plus la vitesse de frappe !

Une mécanique décalée

Regardez donc vos doigts, comment ils s'articulent, puis regardez le clavier. Si vous faites l'observation avec un œil neuf, vous constaterez vite que les touches sont disposées régulièrement sur les lignes, mais pas en colonnes. Et encore, l'angle fait n'est pas le même pour les deux mains. Est-ce pour ne pas tordre le poignet et rendre la frappe plus confortable ? Que nenni ! Il s'agit là d'une considération purement mécanique de l'époque des machines à écrire. Ce décalage permet de laisser passer les tiges métalliques qui permettaient d'actionner les marteaux portant les caractères à frapper sur le papier au travers du ruban encreur. Certaines personnes ont remis ce dogme en question en réalisant des claviers dits orthogonaux ou ortholinéaires : toutes les lignes et colonnes sont parfaitement régulières. Vous en avez peut-être un à portée de main, si vous avez un pavé numérique.

Un clavier ortholinéaire minimaliste Photo par Meisam, license CC-BY-SA

Maintenant, il est possible de pousser ça plus loin en décalant un peu les colonnes de touches pour suivre les variations de longueur de chaque doigt. Et de mettre les touches dans un creux pour garder la main parfaitement à plat. On arrive là dans des claviers ergonomiques plutôt rares et (très) cher, comme le Maltron L90.

Le calendrier

Ah, le calendrier, c'est un sujet compliqué pour l'humanité. C'est compréhensible, quand on veut faire tomber correctement des choses qui n'ont pas de lien direct entre eux : la lune, la rotation de la terre, et sa position par rapport au soleil. Si on ne considère que les jours terrestres et une révolution de la Terre autour du Soleil, cela se fait en 365 jours et des poussières. Ce sont ces fameuses poussières qui font des années bissextiles tous les quatre ans, mais pas pour les années multiples de 100, si je ne m'abuse. Astronomiquement, la Terre boucle un tour complet en 365,2422 jours, ce qui explique pourquoi faire un bon calendrier est compliqué.

Capture d'écran de la liste de calendriers sur Wikipédia

Comme vous pouvez le constater avec cette capture d'écran des calendriers sur Wikipédia, il y a beaucoup plus que le calendrier grégorien. On en compte 12.5 dans la catégorie des calendriers dits "principaux". (Je compte le julien révisé comme une demi-portion). La première conclusion est qu'il n'y a pas de solution plus naturelle qu'une autre. La seconde est qu'il y a plein de choses à découvrir. Au vu de cet article, on va jeter à œil à certains calendriers proposés, pour avoir quelque chose de plus pratique que le calendrier grégorien qui a des mois de longueur variable, avec des jours qui se décalent un peu tout le temps et n'importe comment.

Le calendrier universel

Ce calendrier est une régularisation du grégorien, sans chercher à tout chambouler. L'idée est d'apporter une certaine régularité et répétabilité dans les mois. On reste donc sur une base de 12 mois avec des semaines de sept jours, avec quatre trimestres. Le premier mois de chaque trimestre comporte 31 jours, et les deux suivants 30 jours. Par construction, les jours associés à chaque date est le même pour chaque trimestre : le 1er janvier, avril, juillet et octobre sont tous des dimanche, et ce chaque année !

Si vous avez bien compté, on a donc ici une année constituée de 4×(31+30+30)=364 jours. Il faut donc appliquer des corrections pour arriver aux 365,2422 jours nécessaires. Pas de soucis, on fait les deux opérations suivantes :

  1. Pour passer d'une année à l'autre, on va ajouter un Jour de l'An, au sens très littéral. Avec ce calendrier, la règle dit que décembre se termine un samedi 30 (et le 1er janvier est toujours un dimanche). On va donc ajouter un 31 décembre, Jour de l'An, hors de la semaine. Certains l'appellent aussi le deuxième dimanche. Hop, on a maintenant 365 jours.
  2. On réutilise la règle des années bissextiles pour s'approcher des 0.2422 jour manquant. Et où tombe de jour ajouté ? Pour équilibrer au mieux l'année, la seule possibilité est de le mettre le plus loin possible du Jour de l'An, et d'avoir un 31 juin exceptionnel, le Jour de l'an bissextile. De cette manière, les années bissextiles ont deux journées hors de la semaine, associés par convention à des dimanches.

Un aperçu condensé du calendrier Ce calendrier peut être représenté de manière très synthétique grâce à sa régularité.

Un autre avantage que possède ce calendrier universel est la facilité de comparer les trimestres entres eux. D'un point de vue statistiques, résultats financiers, nombres de jours ouvrés par mois, tout est simplifié. Nul besoin d'avoir recours à des astuces à base de prorata pour faire ce type d'études. En effet, tous les trimestres ont exactement la même structure, avec le même nombre de jours ouvrés. De même, cela se répète d'années en années, ce qui facilite d'autant plus toute tentative de comparaison.

Globalement, ce calendrier est très proche du calendrier grégorien, et n'est pas trop déstabilisant. Proposé dès 1887 par Gustave Armelin et Émile Manin, il sera adopté en 1954 par le Conseil économique et social de l'ONU. Malheureusement, un calendrier est une référence capitale dans le monde de l'irrationnel qui est celui des rites, croyances et religions. Il y a donc eu de fortes pressions pour revenir en arrière, abandonnant un système qui cherchait à alléger cet l'héritage collectif.

Le calendrier fixe

Cette fois-ci, le but est de faire un calendrier ou chaque mois est identique. Chaque mois commence par le lundi 1er, et finissent le dimanche 28. On peut donc caser 13 mois de ce type dans une année, plus un jour intercalaire pour le début de l'année qui est hors de tout mois. À nouveau, les années bissextiles gagnent un jour en été pour compenser le décalage.

Ce n'est néanmoins pas une invention récente, dans la mesure ou 28 jours est relativement proche d'une période de lunaison. De fait, certains peuples ont adopté un calendrier proche, comme les Celtes. Outre le fait que l'année a un nombre de mois totalement pas divisible (13 est un nombre premier), il est très éloigné des usages actuels. À mon avis, il est donc intéressant au titre de curiosité, mais n'a probablement que peu de chance de s'imposer de quelque manière que ce soit.

Le calendrier sexagesimal

Il existe une foule de calendriers, et l'un deux se distingue des autres à mes yeux, car radicalement différent. Il s'agit du calendrier sexagesimal qui part du principe que l'on a l'habitude de compter le temps de la journée sur une base 60, pourquoi ne pas faire pareil pour les jours tout au long de l'année ?

En pratique, il y a donc six mois réguliers de 60 jours chacun, plus un jour hors semaine à la fin de chaque année. On arrive donc à 366 jours, donc pour les années non-bissextiles, on supprime le dernier jour de l'année, c'est-à-dire le jour qui devrait arriver après la fin du dernier mois.

Compter en base 10

Ahhh, compter, c'est facile. Si vous êtes en train de lire ce texte, vous savez probablement compter plus loins que le nombre de doigts à vos mains : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.

Et à 10, surprise, on compose le nombre avec les chiffres 1 et 0. C'est donc la base 10. D'autres bases existent, comme le binaire (0, 1) et surtout l'hexadécimal 0 → 9, A → F), très répandu dans le monde de l'informatique. Autrement dit, utiliser la base 10 est tellement peu pratique en informatique qu'il est plus facile d'utiliser une autre base plus adaptée.

Le mot-clé ici est bien "adaptée", car l'usage du français porte encore des traces d'une base un peu différente. L'exemple canonique vient de la douzaine (ou de la demi-douzaine) d'œufs. Oui, c'est un regroupement par douze.

"Quel avantage ?" me demanderez-vous ? Tout compte fait, il en existe plusieurs. Déjà, il est possible de compter jusqu'à 12 avec une seule main, en conservant un doigt libre pour servir d'indicateur. En effet, de l'index à l'auriculaire, on a 12 phalanges (quatre doigts avec trois phalanges chacun). Il reste le pouce que l'on peut poser sur la phalange correspondant au compte actuel.

Compter en base 12 sur les doigts d'une main Original par Рыцарь поля, license CC-0

Le système duodécimal (la base 12) présente un autre avantage d'ordre plus pratique et mathématique. En effet, chaque base facilite certaines opérations de multiplication et de division, et ce en accord avec les multiples de la base. Dans le cas de la base 10, les seuls facteurs sont 2 et 5. En revanche, la base douze facilite plus d'opérations car ses facteurs sont 2, 3, 4 (et donc aussi 6).

On retrouve de fortes traces historiques liées au système duodécimal. L'un encore utilisé est les 12 mois de l'année, les 2×12 heures dans une journée (et donc les 12 heures d'un cadran de montre). Certains systèmes d'unités reposent dessus avec les 12 pouces dans un pied, les 12 deniers dans un sou, etc. Le système métrique s'est aligné sur notre manière de compter plutôt que de faire l'inverse et de changer la base de calcul.

La langue

Voici un thème qui est extrêmement riche ! Par définition, les langues sont de l'héritage, au travers de l'usage que les parents en font, que les enfants apprennent, et qui se déforme petit à petit au cours du temps. On arrive donc un système de communication qui s'est construit de manière parfaitement incontrôlée, où l'exception est la règle. En disant ça, je ne pense pas (qu') au français, mais bien à toutes les langues naturelles. Je tiens à préciser que je n'ai qu'un savoir marginal concernant les langues, et que je ne serai pas surpris qu'il existe une langue naturelle parfaitement régulière pour me faire mentir.

Je ne vais pas faire de liste expliquant pourquoi les langues sont fondamentalement cassées, il suffit en général de regarder la conjugaison des quelques verbes fondamentaux comme être, avoir ou pouvoir pour les différentes langues (s'ils existent). Par exemple, l'une des curiosités du verbe pouvoir en anglais est qu'il n'a pas d'infinitif : to can n'existe pas et il faut reformuler avec to be able to. Toutes ces irrégularités viennent du fait qu'il s'agit de langues qui ont évolué au fil du temps et des usages.

Une langue est de multiples choses à la fois. Elle peut être un pinceau pour dessiner sur le canevas de l'expression orale. Elle peut aussi être le stylo bille qui traîne négligemment à côté du bloc-notes pour une prise de notes rapide. L'usage change, mais linguistiquement, l'outil reste le même. Fondamentalement, à mon avis, une langue est faite pour transmettre une idée, pour faire passer un message. Il faut donc que l'interlocuteur maîtrise suffisamment cette langue pour la comprendre, voire éventuellement répondre. Il existe un très grand nombre de langues de part le monde, avec un vocabulaire et des constructions parfois très différentes. Il est donc impossible d'apprendre raisonnablement bien un ensemble de langues suffisant pour être compris par une grande partie de la population.

Les langues auxiliaires sont des langues qui sont apprises par les différents interlocuteurs pour pouvoir échanger sans recourir à la langue maternelle de l'une des deux personnes. Par le passé, il s'agissait du français, et maintenant, l'anglais est la langue internationale par excellence. C'est quelque chose qui évolue, et qui n'est pas neutre tant politiquement que culturellement. Certains ajoutent à juste titre une dimension économique car des sommes d'argent considérables sont dédiées à l'enseignement des langues étrangères. Ainsi, tous les pays anglophones ont un considérable avantage à voir l'anglais utilisé internationalement.

Maintenant, je vais ouvrir la boîte de Pandore, et parler de l'existence de langues artificielles, ou plus exactement des langues construites. Il en existe aussi un nombre très conséquent, créées dans divers objectifs. Par exemple, il peut s'agir de langues utilisés par des peuples différents dans des œuvres de fiction, comme les langues elfiques ou le klingon. D'autres langues tiennent plus de l'expérimentation, tel que le lojban qui cherche à éliminer toute possibilité d'ambiguïté dans l'expression, tandis qu'au contraire le toki pona vise une simplicité d'expression radicale avec uniquement 120 mots de vocabulaire, ce qui nécessite une certaine créativité d'expression et d'interprétation pour pouvoir converser.

Il me semble très pertinent de recourir à une langue construite pour servir d'outil de communication international. Des critères pertinents peuvent être :

Historiquement, la première langue construite à avoir un engouement important est le volapük, créé par un prêtre allemand. Peu après arrivera l'espéranto qui tuera à moyen terme son prédécesseur. L'espéranto fut à l'origine d'autres langues, mais bien peu subsistent aujourd'hui si ce n'est l'ido et ce de manière anecdotique.

L'espéranto n'est en revanche pas optimal. Par exemple, il y a des accents sur certaines lettres ce qui rend la saisie plus difficile. Initialement, la langue est par défaut au masculin même si l'usage moderne semble indiquer une neutralisation. En effet, le féminin se fait en ajoutant un suffixe -in à un mot. Par exemple bovo (bœuf) devient bovino (vache). L'utilisation du préfixe vir- indique le masculin, donc un virbovo est spécifiquement un taureau. Par contre, qu'est-ce que peut être virbovino ? Je n'en ai aucune idée, mais rien n'empêche ce mot d'exister et d'être utilisé 😄.

Oui, l'espéranto construit son vocabulaire à partir de racines auxquelles on ajoute des préfixes et suffixes pour avoir exactement le terme recherché. De cette manière, il devient facile et rapide d'avoir un vocabulaire complet et très spécifique, lequel est compris avec aisance. Par exemple, le suffixe -ej marque la notion de lieu, donc bovejo est l'étable. Le groupe est marqué par -ar, donc bovaro est spécifiquement un troupeau de bovins.

L'espéranto a des valeurs plutôt positives, qui viennent du contexte de sa création. Le docteur Ludwik Lejzer Zamenhof était persuadé que les tensions entre les différentes communautés dans la région natale étaient principalement dues aux incompréhensions causées par les multiples barrières linguistiques.

Une critique récurrente à l'encontre de l'espéranto est qu'elle n'est pas si internationale que ça dans la mesure où la majorité du vocabulaire vient des langues d'Europe occidentale. C'est effectivement un fait vérifié, mais finalement ce n'est visiblement pas un si gros problème que ça dans la mesure où une petite moitié de l'humanité comprend au moins des rudiments d'une langue d'Europe occidentale. Le Kotava est une langue sans a priori, créant le vocabulaire de toute pièce. Tout aussi positif que l'idée soit, elle n'a malheureusement pas fonctionné. L'espéranto est par ailleurs apprise sans plus de problèmes que ça au Japon ou en Chine. Une des raisons est que l'ordre des mots est flexible, et qu'il est possible de faire des phrases sans suivre l'approche habituelle Sujet-Verbe-Objet à laquelle on est habitués en français.

Pour conclure cette partie déjà beaucoup trop longue, l'espéranto, malgré ses imperfections, est l'une des solutions les moins mauvaises dans la mesure où il existe déjà beaucoup de ressources pour apprendre, de littérature et de documentation, de locuteurs, le tout associé à des valeurs positives, sans avoir la prétention d'effacer les langues nationales ou régionales existantes, tout en présentant une certaine familiarité de vocabulaire. Choisir d'apprendre une langue construite et compter sur une croissance organique, alors dans ce cas, l'espéranto est idéal. Et même si toute l'Europe se décide à avoir une langue européenne commune (de communication !), l'espéranto me semble un choix très raisonnable, malgré les imperfections existantes.

Note : aussi facile que soit l'espéranto à apprendre, il s'agit tout de même d'une langue étrangère qui nécessite un minimum de travail.

Conclusion

En cherchant un peu, vous trouverez facilement d'autres exemples. Et au cours de mes recherches, j'ai appris que ce phénomène est connu comme étant la dépendance au sentier. Par habitude, l'humanité conserve des techniques, solutions et outils sous-optimaux, en toute connaissance de cause. Soyez le changement que vous voulez voir dans votre vie : apprenez donc à écrire de l'espéranto en bépo sur un clavier ortholinéaire tout au long d'une année constituée de 13 mois de 28 jours, lesquels vous conterez en base 12 !